Tous à Biscarrosse pour l'Open de France !
75 bateaux présents, 115 coureurs et une météo de rêve… L’Open de France, la recette d’un beau projet de club à réaliser et à envisager.
Cette 29e édition s’est courue par une météo radieuse sur le plan d’eau de Biscarrosse. De nouveau un très bon cru pour les régatiers franciliens. Cette compétition, ouverte à tous n’a pas que des objectifs sportifs. En effet, c’est aussi un moment d’apprentissage, des débriefings vidéo des courses de la veille ont lieu chaque jour. C’est aussi un rendez-vous humain et amical. Avec des soirées conviviales et festives et un encadrement sécurisé sur l’eau. En un mot, un moment très important du calendrier national.
Le sens de l'organisation
75 voiliers sur une même ligne de départ, c’est du déjà vu. Mais 75 voiliers de tailles du catamaran à l’Europe ou l’Open 5.0, cela demande un peu d’organisation. C’est pourquoi la flotte est divisée en plusieurs autres flottes. Ainsi, nous avons d’un côté les catamarans, les dériveurs fast, médium et light. Puis les quillards de sport et les planches à voile. Une fois divisées, les flottes disposent chacune d’un nombre de régatiers réduits. Ainsi, une seule ligne de départ est mise en place, avec un même parcours pour tous. Par conséquent, les départs sont lancés en différé les uns des autres. Seuls les catamarans, plus rapides, effectuent un parcours rallongé. Au total, ce sont une dizaine de courses par série qui ont été lancées.
Ouverture de l'Open de France
Dès le samedi, les concurrents investissent les pelouses du club. C’est face au plan d’eau que chacun gréer sa monture, tandis qu’au loin, le championnat d’Europe de Laser 4000 bat son plein. Lundi, les inscriptions s’achèvent et laissent place à un peu d’entraînement. Cela donne l’occasion au Comité de Course de se rôder et de lancer deux départs. Exceptionnellement, toutes les séries sont présentes et s’élancent par un vent médium instable. Ce dernier permet de vérifier le bon fonctionnement du matériel et la réactivité à bord. Mais aussi de se repérer sur le plan d’eau et d’évaluer les forces en présence. Enfin, un pot d’accueil est offert par l’organisation pour déclarer ce 29eme Open de France ouvert.
Que la compétition commence !
Mardi, jour 1
Les deux courses du jour se sont déroulées dans un vent soutenu forcissant. Pas d’entrée en matière, ni de temps d’acclimatation, nous étions directement dans le vif du sujet ! Un clapot court est levé par ce vent de force trois, forcissant à quatre, avec des rafales à cinq. Personne ne reste au sec bien longtemps, tout le monde est rincé d’entrée de jeu. Mais un soleil caché et une chute des températures, sous le plafond nuageux, nous faisait oublier que c’est l’été.
Le vent oscillant et en rafale n’a pas laissé de répit et la fatigue s’est fait sentir assez rapidement. La rapidité des manœuvres étant moins prestes que la veille, à la fin de la journée, beaucoup ont les traits tirés. Certains ont déjà des réparations à faire.
Cette première journée, agitée, se clôt avec un débriefing autour d’un verre au club house, dans l’attente des classements. Finalement, c’est avec une soirée « spécialités des régions » que tout le monde vient festoyer.


Mercredi, jour 2
Rendez-vous à onze heures pour le débriefing vidéo de la veille. Organisé par les arbitres et le Comité de Course, cela permet à chacun de voir quels sont les points à améliorer. Ce dernier est suivi de la pause-déjeuner et du briefing de la journée. Parallèlement, les arbitres enchaînent avec la distribution des lycras indiquant les trois premiers de chaque série.
Après une vingtaine de minutes pour rejoindre la zone de course, trois courses seront lancées. La flotte a évité les départs sous drapeau noir et, à part quelques rappels individuels et un rappel général, tout le monde a été sage. Rien à dire côté organisation, les parcours mouillés très vite et aucun retard sur le programme n’est à signaler.
Enfin, quant au jury et à l’assistance sur l’eau, les bateaux de sécurité ont fait le travail avec brio. Ces derniers ont eu parfois à gérer des situations compliquées. En effet, entre les bateaux remplis d’eau, équipages en difficultés et matériel cassé, ils ont eu fort à faire.


Jeudi, jour 3
La journée commence avec deux courses sur un parcours olympique classique. Puis, un raid, exploitant toute la surface du lac, a mis les 75 bateaux sur la même ligne de départ. Cette configuration a été le point d’orgue des joutes nautiques du jour.
Le banquet sous les tonnelles de la soirée des équipages qui a suivi a été très appréciée. Merci à l’organisation qui a été excellente, cette année encore.


Vendredi, jour 4
Pour certains, le podium se tient à un point. Les deux courses du jour sont donc finalisées, ainsi que le classement de ce 29ème Open de France. Vent médium, des rafales équivalentes, un plan d’eau clapoteux comme il faut et un thermique forcissant pour ne rien rajouter. On ne change pas une recette qui fonctionne. Voilà la sauce à laquelle les régatiers vont être mangés pour cette dernière journée.
Ces ultimes rencontres ont été l’occasion de passes d’armes au contact, de marquages serrés et d’options « risquées » pour tenter le « coup gagnant » de génie. Les bascules de vent ne sont pas fiables, jusque dans la minute précédant le départ. Par conséquent, l’analyse du plan d’eau n’est simple pour personne.
Aucune course n’est lancée au-delà de 16 heures. De ce fait, les bateaux sont dégréés avant l’annonce du podium final. L’Open de France 2025 se conclut avec un dernier verre, avant de se donner rendez-vous pour la 30ème édition l’année prochaine.


L'Open de France 2026, même endroit, même date ?
Auteur Arno Solazzo CDV 77
Retravailler Claire C.F