Le Championnat de France Espoirs, l'avenir de la voile a rendez-vous à Martigues
Le Championnat de France Espoirs est la conclusion d’une année sportive bien remplie. Régates de ligue et interligue ont menées à la qualification de chacun des 495 régatiers engagés. Ils ont entre 14 et 25 ans, répartis sur neuf séries et ils rêvent tous de la même chose, emporter le titre.
Les franciliens à l'entraînement
C’est avec quelques jours d’avance que nos franciliens arrivent sur place. Des entraînements ont lieu pour permettre à tous de se préparer pour le grand jour. Le vent souffle et ces journées de préparation ne sont pas de trop pour découvrir la typographie du célèbre étang de Berre. D’ailleurs, Mère Nature offre des conditions musclées pour bien se mettre en jambes.
Les Championnats de France Jeunes : compétition acharnée et sensibilisation environnemental
Qu'est-ce que le GIPREB ?
Le GIPREB est un syndicat mixte qui travail pour la réhabilitation et la restauration de la biodiversité de l’étang de Berre. Ce dernier a été créé en 2000, cela fait 25 ans que l’organisme œuvre pour la conservation de la faune et de la flore locale. Le GIPREB est chargé d’analyser la qualité de l’eau de l’étang. Ainsi que l’évolution des populations qui en composent son écosystème. L’une de ses missions est d’informer, les activités de baignades et de nautismes au sujet de la qualité de l’eau.
Présent durant le Championnat, le GIPREB propose divers activités de sensibilisation. Par exemple, des jeux permettent de voir quelles sont les espèces qui peuplent l’étang. Mais aussi quelles sont celles qui sont invasives.
Du fait de son exposition aux conditions météos, la voile et le nautisme en général, sont confrontés au dérèglement climatique. De la pollution de l’eau, intempéries violentes, crues de nos fleuves et rivières sont des événements récurrents. C’est pourquoi sensibiliser la jeune génération au respect de l’environnement est important. Cela passe également par la sensibilisation et la formation des adultes qui encadrent notre pratique.
Le retour de la Charte de la régatière et du régatier responsable
La Charte de la régatière et du régatier responsable mets en lumière le parcours et les événements qui vont jalonner une journée de régate. Cette dernière expose le savoir être en société, mais aussi comment se comporter dans un environnement naturel. Savoir être respectueux des autres et de la nature. Cela passe aussi par le fait de quitter un espace dans le même état dans lequel on l’a trouvé, voire plus propre encore.
Lancement du Championnat de France Espoirs 2025
Le premier jour est consacré aux nombreuses inscriptions et au traditionnel défilé des délégations régionales.

Une entrée en matière sportive
Pour le premier jour de régate, le vent est au rendez-vous. Sur le parking, les voiles montent le long des mâts et claquent dans l’air qui vibre. Nuls doutes que cette journée va être exigeante. Rappel, trapèze et planning sont au rendez-vous. Pas le temps d’embarquer que les voiliers décollent et laissent derrière eux un sillage d’écume vif. En conséquence, le plan d’eau est un peu haché. Il va falloir savoir saisir sa chance pour bénéficier, rapidement, d’un vent frais après le passage de la ligne de départ. Les procédures s’enchaînent et les passages de marques aussi. Dans ces conditions, personne ne reste au sec bien longtemps. Vingt-cinq nœuds tout de même au compteur.

Au deuxième jour, le vent est un peu capricieux et les choix tactiques hasardeux coûtent cher. Néanmoins ce dernier souffle moins fort, de quoi permettent à nos jeunes franciliens de gagner en confiance.
La troisième journée est dédiée au World Clean Up Day
Cette initiative, née en Estonie en 2008, est une opérations de nettoyage. Depuis largement démocratisée, l’objectif annuel est de mobiliser au moins 5 % de la population. Le but est de nettoyer les lieux de vie et sensibiliser au respect et à la protection de l’environnement.
À nouveau, Banque Populaire et la FFVoile reversent un euro au World Clean Up Day, à chaque fois qu’un concurrent franchi la ligne d’arrivée. Mathématiquement, cela représente un chèque de près de 1000 euros.


La 4e journée de régate dure jusqu’au coucher du soleil. Cette fois, le vent est vraiment tombé. Un mot d’ordre règne dans la flotte, être bien avancé dans son bateau. Il va falloir être attentif et à l’écoute de ses sensations tout au long de la journée. Les conditions annoncées n’étaient pas au rendez-vous et il a fallu patienter dans un vent tourbillonnant et instable. D’ailleurs, le Comité à été contraint de renvoyer tout le monde à terre. Finalement, la situation se débloque, donnant lieu à une navigation de coucher de soleil poétique.

Toutes les bonnes choses ont une fin
Les jours se suivent, mais ne se ressemblent pas. Alors que beaucoup n’ont d’ors et déjà plus d’espoirs de toucher du doigt les podiums, le vent décide de faire défaut. Qu’à cela ne tienne, l’avant-dernière journée verra une matinée calme pour la flotte. À Martigues, il fait lourd et chaud, et ce ne sont pas les corps et les esprits fatigués qui nous diront le contraire. Néanmoins, nos jeunes franciliens sont prêts à en découdre jusqu’au bout avec le plan d’eau méditerranéen.

Nino Corti – SN Enghien – 29er
« Nous avons commencé avec une bonne course. Malheureusement, nous n’avons pas réussi à nous remettre dans un nouveau mode de vent, donc nous faisons de moins bons résultats. Le vent est vraiment tombé et nous n’avons pas réussi à nous adapter. Globalement, nous faisons un bon championnat, sachant que c’était notre première année en 29er et que nous avons réussi à bien naviguer à deux. »
Le dernier jour est à nouveau venté, grâce à un thermique montant à près de vingt nœuds. Les courses s’enchaînent et les noms des nouveaux champions tombent les uns après les autres. Le Championnat de France Espoirs 2025 se termine par la traditionnelle remise des médailles. Il va falloir ranger le matériel, reconstituer les remorques et prendre la route vers la région parisienne.
À bientôt pour de nouvelles aventures !
Claire C.F
Photos Olivier Lhopez